21 lecons pour le XXIe siecle
P**E
IL NE S'AGIT PAS D'UNE SYNTHESE DE "SAPIENS" ET "HOMO DEUS"!
J'ai hésité avant d'acheter ce livre de Yuval Noah Harari, me demandant s'il ne s'agissait pas d'une synthèse de sa réflexion menée dans ces deux derniers ouvrages Sapiens: Une brève histoire de l'humanité et Homo Deus, Une brève histoire de l'avenir , aboutissant à 21 conseils qu'il donnerait pour le XXIème siècle. Et en fait, non.Bien sûr, vous retrouverez la même plume typiquement, avec l'étayage d'une pensée par les différents courants actuels, les découvertes sur lesquelles elles s'appuient, les interrogations, les doutes pour aboutir à ce qui fait sa conviction.Par moment, il y a des redites bien sûr, sur les thèmes abordés dans ces deux ouvrages notamment sur la liberté et l'égalité ("Big Data vous observe" et ""le futur appartient à celui qui possède les data"), sur la civilisation mondiale, la religion, etc... Mais il y a beaucoup plus encore.Beaucoup de nouvelles choses, de nouveaux regards sur la laïcité, le terrorisme, les fake news, l'éducation (je l'attendais tellement ce chapitre!), le nationalisme, la configuration particulière du monde d'aujourd'hui avec ses dirigeants de grandes puissances comme les Etats Unis d'Amérique, la Russie, la Corée du Nord...LES 21 CHAPITRES DEVELOPPES DANS CET OUVRAGE:-"Le défi technologique: désillusion-travail-liberté-égalité-le défi politique: communauté-civilisation-nationalisme-religion-immigration-désespoir et espoir: terrorisme-guerre-humilité-dieu-laïcité-vérité:ignorance-justice-post vérité-science fiction-résilience:éducation-sens-méditation"Il s'agit pour moi donc, d'un pas de plus dans la réflexion débutée dans les deux premiers tomes, et non de leur synthèse.Comme dans les deux livres précédents, je ne partage pas forcément pleinement les conclusions de son raisonnement sur certains sujets, mais le volume d'informations est une véritable malle aux trésors pour étayer notre réflexion, avec un matériel qualitatif bienvenu, sous le feu nourri médiatique et divergeant auquel nous sommes exposés.Pour conclure, je suis ravie de cet achat, vous l'aurez compris.Et parce qu'il n'est jamais trop tôt pour faire réfléchir nos plus jeunes, je vous joins les lectures que j'ai partagées avec ma fille de 11 ans sur certains des thèmes abordés dans ce livre et qui ont bien fonctionné avec elle: Sommes-nous libres ? , La petite Bédéthèque des Savoirs - tome 16 - Les droits de l'homme. Une idéologie moderne. , ou encore Vivre dans et avec l'environnement , et La petite Bédéthèque des Savoirs - tome 1 - L'intelligence artificielle. Fantasmes et réalités. en attendant qu'elle puisse se verser dans l'un des tomes de Yuval Noah Harari... Sapiens: Une brève histoire de l'humanitéHomo Deus, Une brève histoire de l'avenirSommes-nous libres ?La petite Bédéthèque des Savoirs - tome 16 - Les droits de l'homme. Une idéologie moderne.Vivre dans et avec l'environnementLa petite Bédéthèque des Savoirs - tome 1 - L'intelligence artificielle. Fantasmes et réalités.
P**L
Le mythe de la caverne "revu et corrigé"
On ne présente évidemment plus Yuval Noah Harari (né de parents juifs libanais en 1967 en Israël), probablement le philosophe le plus connu de ces vingt dernières années et voilà qu'il sort son troisième ouvrage, "21 leçons pour le XXIe siècle", traduit en français la même année que la version originale anglaise, c'est dire le succès attendu - à juste titre - par l'éditeur 'Albin Michel'.Ce troisième 'opus' est divisé en 5 parties (Le défi technologique, le défi politique, désespoir et espoir, vérité et résilience) et chaque partie propose plusieurs thèmes.J'ai lu une première fois ce livre en choisissant (presque) au hasard un chapitre parmi les 21 proposés - mais j'ai tout de même commencé par le chapitre 20 (intitulé "Sens" et sous-intitulé "La vie n'est pas un récit"), puis j’ai relu l’ouvrage dans l'ordre 'canonique' proposé par l’auteur/l’éditeur.Cela a fait peu de différence, donc vous pouvez aisément le lire en commençant par le chapitre qui vous inspire le plus.Y.N.Harari aborde toutes les questions qui éventuellement peuvent nous (pré-)occuper et c'est son grand mérite, d'autant qu'à chaque fois, le lecteur n'en sort pas indemne, mais, au contraire, il se sent provoqué, troublé, ébranlé même, dans ses convictions profondes.Si ce n'est pas le but de la philosophie, c'est alors que je n’en ai jamais rien compris (ce qui, je le concéderai aisément, n’est pas exclu par ailleurs).S'il est une idée - une idée maîtresse - que je retiens des écrits de Harari (j'ai lu son premier et son dernier livre), c'est l'idée – à la fois originale et brillante, convenons-en - que le sapiens a aimé (et aime) raconter des histoires, les confier/raconter à d'autres, qui aiment à leur tour y croire et aiment les 'parfaire', les raconter avec encore plus de conviction, et ainsi à leur donner progressivement un statut de vérité: "la fiction devient réalité" et le sapiens est prêt à défendre son histoire à l'infini, à se sacrifier pour elle, à mourir même pour cette (ces) histoire(s) s'il le faut. Ou plus raffiné encore (si on peut dire !) : à faire mourir pour cette histoire.Parce qu’il faut admettre, dès le départ que «c’est sur une histoire que les gens construisent leur identité personnelle» (p. 301), dès la petite enfance, et ils investissent tellement dans cette histoire « qu’ils emploieront (…) leurs méninges pour la rationaliser, (plutôt que) pour la mettre en doute ». (Ibid.) : « Ce sont nos doigts humains qui ont écrit la Bible, le Coran et les Védas, et nos esprits qui donnent leur force à ces récits. Ce sont, sans aucun doute, de belles histoires, mais leur beauté est exclusivement dans les yeux du spectateur » parce « qu’en soi, l’univers n’est qu’un fatras d’atomes vides de sens. Rien n’est beau, sacré ou sexy : ce sont les sentiments humains qui le rendent tel » (p. 317)Pour Harari (il insiste sur ce point à de très nombreuses reprises), c'est par le 'rite' que la fiction - toute fiction - (et toute culture, religion, idéologie, mouvement, etc. est fiction) devient réalité, sachant en outre que « Tout ou presque tout peut être transformé en rituel », en attribuant une signification (…) profonde à des gestes prosaïques » (p. 302). Et le plus puissant rituel est le sacrifice, car « dès lors que vous souffrez pour un récit, cela suffit habituellement à vous convaincre de sa réalité (p. 306).Dès lors cependant, que des identités personnelles et des systèmes sociaux entiers sont construits sur un récit, il devient impossible d’en douter - non du fait des preuves qui l’étaieraient -, mais parce que son effondrement déclencherait un cataclysme personnel et social » (p. 302).Pour Harari, "aucun des milliers de récits que les différentes religions, cultures ou tribus ont inventé au fil de l'histoire n'est vrai. Ce sont des inventions humaines. Si vous demandez le vrai sens de la vie et qu'on vous réponde par un récit, sachez que la réponse est mauvaise. Les détails exacts n'importent pas vraiment. Toute histoire est fausse, pour la simple raison que c'est une histoire. L'univers ne fonctionne tout simplement pas comme une histoire" (p. 301). «L’univers n’a pas de sens ; les sentiments humains ne sont non plus porteurs d’aucun sens : (…) ce ne sont que des vibrations éphémères, qui vont et viennent sans fin particulière. Voilà la vérité. Il faut s’y faire (p. 321).Nous pouvons construire des récits multiples, parfois contradictoires (p. 315), sans réfléchir aux incohérences. C’est ainsi que « tout au long de l’histoire, la quasi-totalité des hommes ont cru à plusieurs récits en même temps sans jamais être absolument convaincus de la vérité d’aucun d’entre eux (ibid.), parce que précisément, douter de l’histoire, du récit, de la fiction (personnelle, économique, religieuse, politique, sociale, culturelle, etc.) est une expérience terriblement effrayante (p. 301) et si vous essayez de le faire, vous serez probablement ostracisé ou persécuté, parce que « les lois, les normes sociales, les institutions économiques pourraient bien s’effondrer » (ibid.) : si l’histoire est fausse, « tout le monde tel que nous le connaissons n’a pas de sens ».Or, à l’heure que nous vivons, à l’heure d’une technologie en progrès incessants, à l’heure de l’intelligence artificielle, de la robotique et de la mise en réseaux de tous ces ‘moyens’, il est devenu plus dangereux de contester les récits (c.-à-d. de déstabiliser l’ordre social) et en même temps, plus facile de tromper les gens. Si nous ne faisons pas l’effort d’étudier maintenant qui nous sommes vraiment, « ce sont des algorithmes qui décideront pour nous qui nous sommes et ce que nous devons savoir sur nous » (p. 337).A chacun d’entre nous d’y réfléchir et de tenter d’y voir un peu plus clair, si c’est encore possible …
F**B
Enfin un historien qui s'intéresse à l'avenir !
En tant qu'historien, Harari remonte à très loin : au Paléolithique.Ceci pour nous rappeler que nos schémas mentaux sont les mêmes que ceux de Cro Magnon.Ils sont donc faciles à comprendre par nos ordinateurs, désormais doués d'intelligence.De même, comme Cro Magnon, nous sommes guidés par des "grands récits" (mythes, religions, idéologies).Seulement voilà, contrairement à notre ancêtre, nous avons de sacrés défis à relever : faire face à la menace de guerre nucléaire, à la disruption technologique (infotech et biotech) ; enfin à la destruction de la Planète.En conclusion, le XXIe siècle ne sera pas dominé par l'ennui !
G**M
De profondes réflexions sur le présent et la nature humaine.
« 21 Leçons pour le XXIème siècle » aborde beaucoup de craintes. L’homme n’est pas prêt à faire face à ce qui va lui tomber dessus. Biotech, Infotech, algorithmes, changement climatique, effondrement des récits et des mythes, menace nucléaire — l’homme ne peut pas tout suivre, et ce qu’il y a à résoudre en priorité n’est pas clair.Ce livre ne donne pas des réponses à toutes ces questions. Pour certaines, la réponse sera subjective, pour d’autres la réponse n’est qu’une conjecture que seul l’avenir pourra confirmer ou réprouver.Néanmoins, le livre pousse à la réflexion sur tout ce qui va vraisemblablement faire, et fait déjà partie du 21ème siècle. La lecture de ce livre peut t’ouvrir les yeux sur ce qu’il se passe vraiment, car comme le dit l’auteur, beaucoup vivent dans une ignorance quasi totale du monde qui les entoure.Je vais résumer ici, ces 21 leçons.1.Le Défi TechnologiqueBlock chain, IA, machine learning, et autres termes qui perdent le public, témoignent bien d’une avancée extraordinaire de la technologie, et laisse entrevoir leurs impacts sur notre vie. Du moins, ça serait le cas sur les gens arrivaient à suivre.Le monde va vite, bien plus que les gens semblent le réaliser. La technologie fait des enjambées de titans, et les termes techniques dont les noms n’inspirant pas grand-chose ne permettent pas aux gens de réaliser que leur vie pourrait être transformée d’ici très peu de temps. L’avenir se décide aujourd’hui, et la majorité est sur la touche.« L’apocalypse arrive » est le cri d’une bonne partie de l’humanité. Mais la réalité est autre. La réalité est « Non ce n’est pas ça. La vérité, c’est que je ne comprends pas ce qu’il se passe dans le monde (p.35). »Un monde dont la direction nous est incompréhensible peut nous donner la même sensation qu’un monde qui se casse la gueule. Et ce livre vise à clarifier un peu tout ça.2.TravailL’IA et l’automatisation pourraient nous mettre au chômage. C’est pas nouveau, mais ça donne toujours autant de frisson. Les humains ont leurs limites et leurs failles, et l’IA et l’automatisation peuvent toutes les combler, ou du moins considérablement les réduire.De plus, si les intuitions, les émotions, et les désirs, ne sont qu’un gigantesque algorithme biochimique. Ce ne sera qu’une question de temps avant que les scientifiques craquent le code. À ce moment-là, l’IA sera capable de tout, et bien plus, que ce que l’homme fait déjà.La créativité pourrait être la souveraineté de l’intelligence artificielle. Il lui suffirait de créer une musique qui appuie sur vos boutons émotionnels, et hop, vous avez un hit planétaire, ou une musique qui vous correspond parfaitement.Si l’IA peut calculer vos émotions, et savoir mieux que vous ce qui vous plaît, elle se hissera au sommet de tout art.« L’IA pourrait créer de nouveaux emplois », c’est possible. Ou l’humanité pourrait connaître le même sort que le cheval à l’arrivée de la voiture.Si nouveaux emplois il y a, ce seront des emplois extrêmement technique, demandant un savoir très technique, que nombreux n’auront, ni la force, ni l’argent, ni le courage de s’offrir.L’apparition d’une nouvelle classe « inutile », de personnes ne servant à rien car l’automatisation et l’IA s’occuperont de la majorité des choses, est tout à fait plausible.La solution résiderait peut-être dans la création d’un revenu de base universel, et d’activités riche de sens, avec tout ce temps dont disposerait une humanité sans emploi.3.LibertéLa liberté est peut-être en train de nous glisser des mains. Nous commençons à donner beaucoup de pouvoir aux algorithmes. Cela ne nous gêne déjà plus de laisser Tinder décider de notre partenaire de vie ou de donner toute notre confiance à Google Maps pour nous orienter.Mais que faire le jour où les algorithmes nous connaîtront tellement, que nous n’aurons même plus besoin de réfléchir. Il suffira d’ouvrir son smartphone pour connaître le métier qui nous correspond, le partenaire qui nous correspond, et peut-être même jusqu’au sens de notre vie.Si la chose la plus dure à faire dans la vie, est le choix, et les conséquences qu’il entraîne. L’IA pourrait bien s’approprier ce rôle, et l’homme n’aura alors plus qu’à suivre les directives.Bien évidemment, cela ne semble pas si dystopique. Après tout, si l’IA me connaît, et fait des choix qui me plaisent, de quoi dois-je me plaindre ? Je trouve J.A.R.V.I.S. du film Iron Man super stylé. Et ça ne me dérangerait pas d’avoir un J.A.R.V.I.S. personnel pour me donner quelques conseils.Mais le problème n’est pas là. Le problème est dans la perte de liberté telle qu’on la connaît. Le problème est d’ordre philosophique. L’auteur indique que l’ère de l’IA pourrait aussi être celle des philosophes.Les IA à l’inverse des films Hollywoodiens, ne frapperont pas à votre porte pour vous demander si vous vous appelez Sarah Connor. En bref, elles ne se révolteront pas. Et c’est peut-être là le plus grand danger : elles feront exactement ce qu’on les programmera à faire.En d’autres mots, ce qui sera à surveiller ne sont pas les IA, mais la personne qui les construit. Si l’homme derrière est un philosophe rempli de sagesse, rien à craindre. Mais si l’homme derrière est un King Jong-Un qui veut créer une dictature faite de robots et de gardes cyborgs, on risque la catastrophe.Ce qui est à surveiller, comme toujours, n’est pas l’intelligence artificielle mais la bêtise humaine.4.ÉgalitéIl y a des élites, il y en a toujours eu. Mais avec de pareilles avancées technologiques, le gouffre entre les plus riches et les plus pauvres pourrait être d’ordre galactique.De plus, le bien le plus précieux de nos jours est le Data. Les géants comme Google, Facebook, Baidu et Tencent pourraient bien par la suite tenir le monde dans le creux de leurs mains.De surcroît, avec l’avancée de la Biotech et du génie génétique, on pourrait bien voir apparaître une nouvelle classe de surhommes dotés de capacités mentales et physiques, bien supérieures à la plèbe Homo Sapiens.Réduire l’écart des richesses ne serait plus seulement dur. Cela pourrait devenir impossible.5.CommunautéOn le sait. Les communautés ont pris un coup. Avec Facebook, Twitter, Reddit, et tous les autres réseaux sociaux, les gens sont plus connectés que jamais en ligne, mais plus que jamais déconnectés hors ligne.Il semble que Mark Zuckerberg veuille pallier ce problème. Il veut utiliser Facebook pour créer une communauté mondiale, une communauté à la fois en ligne ET hors ligne. Le Facebook actuel est vraiment loin d’accomplir un tel objectif, et des modifications fondamentales seront à entreprendre. Mais le but est louable : rapprocher les êtres humains dans la vraie vie.Néanmoins, il reste à déterminer si Facebook et Mark Zuckerberg sont les bons leaders d’un tel mouvement. On sait tous que Facebook est borderline niveau vie privée, et le scandale de Cambridge Analytica ne fait que renforcer la méfiance du public à ce sujet.En revanche, si d’autres géants se lancent dans la course, comme Apple ou Google, on pourrait bien assister à une bataille très intéressante de « qui arrivera à créer le meilleur système “en ligne / hors ligne” pour rapprocher les gens ».6.CivilisationLa civilisation humaine a toujours été divisée en plusieurs pays et cultures, mais à vrai dire, elle n’est qu’une énorme civilisation remplie de nuances.Quand bien même on pourrait toujours dénoter une différence entre « le monde occidental » et « le monde islamique », l’humanité au fil des siècles tend vers l’unité.Ce chapitre illustre cette unicité d’une manière qui m’a vraiment touchée : en parlant des Jeux Olympiques.Les J.O. sont bien un miracle de l’espèce humaine. Tous les pays du monde se réunissent au même endroit sous la forme de 11 000 athlètes (pour ceux de Rio en 2016) classés par nationalités.Chacun des pays possède une hymne correspondant toutes à une forme universelle de quelques minutes, et toutes de paroles très similaires.Les drapeaux se ressemblent tous, parfois l’écart réside dans un simple changement de l’ordre des couleurs.Et même en temps de controverses politiques les J.O. sont maintenus. L’exemple le plus étonnant sont les J.O. de 1936 sous une Allemagne Nazi.« Quand vous regarderez les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, souvenez-vous que cette compétition apparente entre nations représente un accord étonnamment global. Malgré la fierté nationale que ressentent les spectateurs quand leur délégation gagne une médaille d’or et que l’on hisse leur drapeau, on a bien plus de raisons d’être fier que l’humanité soit capable d’organiser un tel événement (p.123). »7.NationalismeÀ une époque mondiale, avec des problèmes mondiaux, il est surprenant que l’humanité fasse encore preuve dans certains cas de nationalisme exacerbé.Oui, la xénophobie est codée dans notre ADN. L’humain a peur de ce qu’il ne connaît pas, et donc, des étrangers à l’autre bout du monde. Mais aujourd’hui, surtout aujourd’hui, avec des menaces pesantes comme le réchauffement climatique et la menace nucléaire, il serait temps de reconnaître que personne n’est vraiment l’étranger de personne, et que nous vivons tous sous le même drapeau de l’humanité.Pour régler des problèmes globaux, il faut agir de manière globale. Les pays ne peuvent pas continuer à se fermer sur eux-mêmes et à proclamer que leur pays doit passer avant tout, quitte à détruire la planète. Que ce soit la politique de Trump avec ses « murs », ou le Brexit du Royaume-Unie, on observe bien des décisions qui à l’échelle globale ne font aucun sens (car dictées par le nationalisme).On arrive à une époque où le nationalisme atteint sérieusement ses limites, car il n’a aucune réponse pour les problèmes qui dépassent l’échelle d’une nation. Alors que ce qu’on a besoin aujourd’hui est de régler des problèmes d’ordre mondiaux.Et à vrai dire coopérer avec des étrangers pourrait bien être la plus grande preuve de nationalisme au 21e siècle, car cela serait le seul moyen de protéger la planète, et donc son pays.« Au XXIe siècle, pour prendre soin de ses compatriotes, il faut coopérer avec des étrangers (p.144). »8.ReligionIdem des religions qui n’apportent aujourd’hui aucune solution aux problèmes grandissant. Et à vrai dire, se baser sur des textes vieux de plusieurs millénaires n’aidera rien ni personne à faire face à l’arrivée de l’IA.Cela fait longtemps que la science a gagné, car la science est la seule « religion » qui accepte ses échecs et procède par itération pour trouver des solutions. En soi, la science est le seul et le meilleur modèle que l’humanité ait trouvé pour découvrir la vérité à grand coup d’humilité.Les religions créent souvent bien plus de problèmes qu’elles emmènent de solutions, en partie parce qu’elle provoque le même effet de scission que le nationalisme : « eux » contre « nous ».Les religions ont du mal à s’accepter entre elles, car elles prônent toutes que leur Dieu est l’unique Dieu, et que tous ceux qui osent remettre ça en question sont des hérétiques bons à être brûlés. Mais avons-nous vraiment besoin de tant d’hostilité envers les croyances des autres ?Sans solution pour créer des religions plus sages et plus tolérantes, l’humanité risque d’avoir du mal à faire face à ce que le 21e siècle lui réserve.9.ImmigrationCe chapitre est assez technique… En dehors de tout racisme, la question de l’immigration, et surtout, de si oui ou non on accepte les immigrants dans « notre pays » est vraiment un casse-tête qui ne saurait être résolu sans une bonne dose de sagesse et de philosophie.Aujourd’hui, le point principal qui pose problème avec l’immigration est la différence des cultures. Devons-nous tolérer les différences des immigrants quitte à ce qu’il mette le pays en bordel, ou doivent-ils s’adapter entièrement à notre culture (si seulement cela est possible).La tolérance Européenne pose un paradoxe des plus grands : être tolérant signifie-t-il accepter d’accueillir des personnes intolérantes ?Franchement le débat est long, et je vais le redire, très technique. L’auteur n’a pas de solution, et moi, je ne vais même pas me risquer à la tâche. Je vais juste reconnaître que c’est un défi de plus du 21e siècle, et l’un des plus importants.Si la question est aussi technique, c’est qu’elle met le doigt sur un point faible de l’humanité. Et qu’on ferait bien de régler tout ça en douceur tant qu’il est encore tant.Je te recommande de lire le livre rien que pour ce chapitre. Les arguments des anti-immigrationnistes, comme des immigrationnistes, sont tous deux excellents. À en croire que le véritable débat est ailleurs.10.TerrorismeJe n’avais que 5 mois quand le 11 septembre a eu lieu, et même si je n’en ai aucun souvenir, tout le long de ma vie j’ai constaté que cet évènement avait laissé un impact monumental sur la vie de tous ceux qui ont vécu l’évènement.Les terroristes ont maîtrisé l’art de manipuler les esprits, et d’y insuffler la peur. « Les terroristes tuent une centaine de personnes et en poussent 100 millions à imaginer qu’un meurtrier se tapit derrière chaque arbre (p.185) » est sûrement la meilleure description de ce qu’est vraiment le terrorisme.Si on combine tous les morts et blessés dus au terrorisme depuis 1945, l’auteur nous informe, qu’on arrive bien en deçà du nombre de victimes dans des batailles obscures de la Première Guerre mondiale comme la bataille de l’Aisne avec 250 000 victimes, par exemple.Le terrorisme tue moins qu’il insuffle la terreur : le nom est bien choisi.Chaque année, 1.25 millions de personnes meurent dans des accidents de circulation. Et il a fallu 73 ans au terrorisme pour tuer ou blesser moins de 250 000 personnes. Les statistiques le disent, tu as plus de chance de mourir d’un accident de voiture que d’un attentat.Mais les émotions s’en battent les couilles des statistiques. Et les terroristes le savent. Ils sont devenus maîtres du théâtre d’horreur. Et même si leur impact réel sur le monde est quasi inexistant, ils savent comment faire paniquer des nations entières, tel une mouche énervant un taureau.Les terroristes gagnent à partir du moment où ils arrivent à nous faire surréagir, et en particulier à faire surréagir les Nations importantes comme les États-Unis, par exemple.C’est avec une toute nouvelle mentalité que nous devons aborder le terrorisme — bien que cela ne soit en aucun cas simple, ni facile. Les États doivent faire face au terrorisme plus « silencieusement », et les médias calmer leurs ardeurs pour éviter de servir de propagandes gratuites aux terroristes.J’ai toujours vécu paisible dans mon cocon, donc il est peut-être naïf de ma part de m’exprimer ainsi. Les terroristes savent tirer les cordes de la peur. Et ils gagnent à partir du moment où nous nous laissons contrôler. La maîtrise de soi est donc de mise au 21e siècle.***La suite sur : georgewilliam.fr
B**T
Apprenez à comprendre comment fonctionne votre esprit...
Si une seule idée devait sortir de ce livre, ça serait :" Dépéchez-vous d'apprendre comme fonctionne votre esprit avant que ce ne soient les IAs qui vous préparent un prêt à penser auquel nul ne pourra plus échapper".Il semble que nous n'ayons qu'une vingtaine d'années pour nous y préparer.(IA = Intelligence Artificielle).
ترست بايلوت
منذ أسبوعين
منذ شهرين